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mardi, 26 mai 2009

Dollhouse, review des épisodes 1.01 et 1.02 ; l' école du Désenchantement

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Le 1.01 (dans l' ordre de diffusion) : What Are We Playing At ?

Sc : Joss Whedon. R : Joss Whedon.

DOLLHOUSE 2.jpgQue le fantasme commence... Plongée dans le nouvel univers de Joss Whedon, dans son nouveau jouet. Dollhouse débute comme un rêve de geek qu' incarnera Echo / Eliza Dushku : la fille parfaite, puisque en plus d'être belle, elle est capable d'être toutes les filles, en une réunies, comme dans la première chanson des L5. Echo, pour la première mission que l' on nous donnera à voir, incarnera une petite amie parfaite, dansant de façon sensuelle, pilotant à merveille une moto. Et dès son retour à la Dollhouse, nous apparaît la profonde immoralité de la "maison" : alors qu' elle revient pour voir sa personnalité d' un jour effacée, une autre doll part en mission sous les traits d' une geisha. La Dollhouse, cette "maison de poupées" n'est en effet ni plus ni moins qu' une maison close de luxe, et les dolls des sortes de prostituées dont on louerait les services. La découverte des lieux ne fera que renforcer cette impression, la Dollhouse que l' on nous fait découvrir par le biais des déambulations d' Echo, apparaît comme un gigantesque hôtel comme celui qu' occupaient Angel et son équipe dans la saison 2 du spin-off de Buffy. A sa tête, une femme, sorte de mère-maquerelle, chapeaute le tout. Sauf que les Dolls sont profondément inconscientes de leur situation, de leur exploitation.
Mais très vite, les repères se troublent : la prochaine mission d' Echo sera pour le Bien : la fille d' un puissant est enlevée, et la jeune femme brune sera celle à qui l' on confiera la mission de la ramener saine et sauve. Nouvelle incarnation fantasmatique, telle une magical girl, Echo sera cette fois une négociatrice en tailleur, à la froideur diablement troublante.
Face à la Dollhouse, un inspecteur seul à croire en l' existence de la mystérieuse organisation, donc à approcher de la vérité. Sorte de Fox Mulder, les scènes le mettant en scène face à des supérieurs ne sont pas sans rappeler celles qui opposaient l' Agent du FBI à ses supérieurs qui tentaient de mettre un terme à sa quête.
Et pour aider Echo dans ses missions, un aide de terrain noir, assurant ses arrières, rappelant furieusement Marcus Dixon, probablement pour rapprocher un peu plus la série d' ALIAS. Seul personnage un tant soit peu attachant dans cet univers de fous, soit dit en passant. Hé oui, une héroïne avec de multiples identités, difficile de ne pas y penser de même qu' au Caméléon, qui présente de nombreux points communs avec cette nouvelle série de Whedon : les mystères du Centre valant bien ceux de la Maison de poupées.

DOLLHOUSE 3.jpgMon avis : Pour un tel rôle, Eliza Dushku n'était pas, probablement, le meilleur choix. Hélas, elle ne peut tout jouer et n'est pas à mon sens aussi bonne actrice qu' une Sarah Michelle Gellar ou une Jennifer Garner. Car si elle le fait dans les scènes exploitant son caractère de bad girl, difficile de ne pas voir une Eliza déguisée dès qu' elle revêt un tailleur strict. Ca ne lui va que peu...
Ce nouveau pilote s'avère particulièrement efficace, dans sa présentation succinte des personnages et des enjeux de la série, et l' on retrouve ici la veine Fox, cette volonté de nous offrir des court-métrages dignes du cinéma, avec des séries chocs et tape-à-l'oeil.
Et je n'aime pas cette nouvelle orientation des séries S-F qui noircissent considérablement l' avenir, en continuant cette double approche des thèmes porteurs que sont la confusion des repères et les dangers de la science. L' univers est froid, aseptisé, peu de "chaleur" s'en dégage. Dollhouse inquiète, affole, à la manière d' un Caprica, et ne (me) fait absolument pas rêver, bien au contraire, alors que le concept même pouvait s'y prêter. Mais le concept est perverti. La Dollhouse, sa monstruosité, perturbe les règles du jeu. D' enfant.
Ici, avec Dollhouse, on a de plus une curieuse impression qui se dégage : comme si nous étions dans un cauchemar, où les personnages du Buffyverse trouvaient des équivalents maléfiques. Topher m'a donné l' impression d' un Andrew perverti, de même que le personnage d' Amy Acker semble une Fred brisée, éteinte.


Le 1.02 (dans l' ordre de diffusion) : The Target

Sc : Steven S. DeKnight. R : Steven S. DeKnight.
DOLLHOUSE 4.jpgSuite de l' épisode précédent. Les bribes mythologiques ont été lancées quelque peu dans l' épisode précédent avec une menace planant sur la Dollhouse en la personne d' Alpha, un tueur semblant particulièrement fasciné par la belle jeune femme devenue Echo. Et a décidé de s'en prendre directement à la Maison de poupées en effectuant un raid meurtrier.
Mais alors que l' on pourrait suivre les conséquences de cet aspect de l' histoire, Dollhouse ronronne déjà. Echo doit jouer une autre copine idéale pour un sportif. Escalade, tir à l' arc, et flirt. Eliza Dushku, "the perfect woman", dans son élément, est délicieusement belle et sexy. Mais comme dans l' épisode précédent, nous sommes dans un univers perverti, où règne la confusion des repères. Le petit-ami souhaite faire une petite partie de chasse à l' homme, où plus exactement à la femme, après avoir goûté sa proie. Plaisir pervers, goût du sang, ambiance "survival". Cours, Eliza, cours ! (il faut dire qu' elle joue délicieusement la bête traquée. Et pendant ce temps, à la Dollhouse, on replonge dans le passé du Marcus Dixon de service (ou Jack bauer de service, celui-ci jouant de la torture pour faire parler un ennemi), à l' aide de nombreux flash-backs, histoire de présenter la Maison de Poupées sous un autre regard. La présentation des personnages et du concept de la série continue.

dollhouse 5.jpgMon avis : Et même si ça me coûte de l' admettre (car je n'apprécie pas vraiment le travail de Steven S. DeKnight, en général), j'ai beaucoup plus accroché à cet épisode, probablement par sa construction (alternance présent, flash-backs racontant le recrutement du pseudo-Dixon et sa rencontre avec Echo) et son thème : les prises d' otages, les kidnappings, on en a trop vu dans les séries, et c'est moins enthousiasmant qu' une chasse à la biche. Et voir Eliza tirer à l' arc, c'est incomparable (!!).
La Guest-star de l' épisode : C'est toujours un plaisir de retrouver Mark A. Sheppard, vu (entre autres) dans Battlestar GALACTICA. Hélas, celui-ci en est réduit à un apparition de circonstances.
Les mystères de la Dollhouse : la voisine de l' inspecteur poursuivant la Maison de poupées serait-elle également une Doll ?
On apprend que le véritable prénom de la jeune femme devenue Echo pourrait être Caroline.

vendredi, 27 février 2009

Il était une fois... (présentation de la série Dollhouse)

(présentation originale pour la série qui fait le buzz depuis quelques mois, et que tous les fans de séries TV attendaient plus ou moins… )

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Il était une fois une belle jeune fille brune, Eliza, gâtée par la vie, à qui la vie avait souri plus qu' à bien d' autres. La nature l' ayant dôtée d' un certain talent pour la comédie, ainsi que d' un corps de rêve, ainsi que d' un caractère de guerrière, en, acier trempée, celle-ci eut la chance de devenir une héroïne. Une Tueuse. Une jeune fille qu' on admirerait encore et encore. Mais n'étant jamais que la deuxième. Elle refusa alors l' opportunité de succéder à la première, lorsque Sarah se retira. Elle eut toutefois une proposition, venue des Sorciers du Renard : devenir l' héroïne de sa propre série, qui reposerait uniquement sur ses épaules. Malheureusement, cette série s'interrompit après seulement 2 saisons, et une vingtaine d' épisodes… Les sorciers du Renard croyaient toutefois encore en elle. Et la belle jeune fille signa un contrat destiné à unir ses destinées aux sorciers, ceux-ci ne voulant pas laiser s'enfuir la belle, lui promettant une nouvelle opportunité. Celle-ci, ne voulant pas cette fois connaître de nouvel arrêt prématuré de ses aventures, contacta un vieil ami. Un scribe de Lumière. Joss. L' homme qui avait fait d' elle une guerrière.
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Il était une fois un certain Joss un créateur de génie. Celui-ci convaincu de son talent certaint, souhaitait donner au monde une héroïne qu' il n'oublierait jamais. Et il y parvint. Il peupla son univers de ses visions : un monde inquiétant, reflet du nôtre, où régnaient dans l' ombre Sorcière, Vampires, Démons, Guerrières… Toutes les créatures les plus fantasmagoriques animant les Contes et légendes populaires prenaient vie, à nouveau. Puis Joss eut d' autres rêves. D' autres idées. Il eut envie de renouveler le space-opéra, de recréer le Western. Le Western serait spatial, et les cow-boys voyageraient dans l' espace. Il signa avec les Sorciers du Renard, et le Feu du Ciel prit son envol. Mais, las, les Sorciers du Renard le trahirent, et firent se crasher… Et Whedon abandonna pour un temps la lucarne magique…

 

Il était une fois les Sorciers du Renard, qui oeuvraient pour servir une mystérieuse déesse : la Lucarne magique. Une entité inconsciente, miroir permettant d' observer des univers parallèles, reflets du nôtre, où tout est possible. Leurs desseins étaient obscurs, apportant le meilleur, comme le pire, au monde. Pris de frénésie, ils firent signer la belle brune, convaincus que celle-ci, satisfaisant la Lucarne, leur aporterait gloire et argent. Pour garantir leur succès, ils firent également signer le Scribe Joss. Pour mieux le tromper, ils prient une autre apparence, et lui firent croire que les Sorciers du Renard avec qui il avait traité une première fois avaient été remplacés. Joss, abusé, signa. Trop audacieux, trop complexe, les Sorciers prirent peur. Regrettèrent-ils leur choix ? Toujours est-il qu' ils demandèrent au Scribe de réécrire sa vision. Et répudièrent dans un recoin obscur de la Lucarne sa création… Les voies des Sorciers du Renard sont parfois des plus impénétrables.

 

Il était une fois une nouvelle vision de Joss. Le Scribe. Le… Whedon.

Il existerait des Maisons de poupées dans le monde. Des maisons, de vraies où de belles jeunes filles sont devenues esclaves de Sorciers. Dans ces maisons, ce sont les jeunes filles qui sont devenues elles-mêmes poupées, à l' image de celles avec lesquelles on aime à jouer. Jeux loin d' être innocents. Ces Sorciers, à l' image du Sorcier Joss lui-même, aimaient à jouer avec leurs jolies poupées. Les habiller. Les déshabiller. Un jour leur faire conduire une moto, un autre faire d' elle des négociatrices, en tailleur strict et à lunettes. Poudre aux yeux jetée au regard du monde, pour le mettre en garde.

Car nous sommes également des maisons de poupées, un jour garces, un jour sérieux. Un jour colère, un jour joie. Un jour nous, un jour… faussement "nous", pour mieux tromper les autres de nos douleurs. A travers Dollhouse, encore une fois, de même que nous le montrait déjà les Wachowski par la Matrice, comme on avait pu le voir à travers les aventures de l' Homme de Nulle Part, ou celles du Prisonnier, nous sommes amenés à nous interroger sur la réalité. Qu'est-ce qui est réel, et qu'est-ce qui ne l' est pas ? Qu'est-ce qui tient du rêve, ou du fantasme, et qu'est-ce qu' on appelle réalité ?

Dollhouse durera-t-elle assez longtemps pour qu' on le découvre ?…

En tout cas, rendez-vous à bientôt pour les reviews des épisodes.

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